Avé César ou L’âge du capitaine
Je n’avais pas envie d’écrire sur la cérémonie des César, de grogner, de me hisser au dessus de la mêlée,
Ce soir là j’étais avec Pam et Deb devant la télé, nous étions sur notre 31 surtout elles ; la soirée se passait depuis chez moi, je n’ai pas de tapis rouge, seulement un canapé de velours mais vues les robes portées ce soir là à la salle Pleyel ce n’était pas forcément la peine d’en faire des tonnes.
Une maîtresse de cérémonie en la personne de Florence Foresti releva le défi.
La cérémonie sous acide
L’ensemble était tristouille, ben oui c’était compliqué cette année pour les nominés sauf pour Fanny Ardant pour qui tout le monde est formidaaaable et le cinéma c’est fantastiiiiique, Polanski aussi.
Quelle ambiance, c’était plutôt chaleureux chez moi et glacial aux César.
Nous apéro de la mer, eux discours de l’amer.
Tiens, les actrices vieillissent et les acteurs choisissent des compagnes plus jeunes.
Mais quelle est cette mode qui fait de toi une actrice lumineuse devant les caméras et moyen mémère sur le tapis rouge ? Si il y a un jour dans l’année ou l’on ne doit pas faire profil bas en terme de coiffure ou et de bijoux c’est celui là. Qui t’a conseillé de t’affubler d’un chignon indigne de toi, et de Simone Weil ? Révise un peu celui de Lætitia Casta en 2019 et apprends. Non, tu n’es pas obligée d’arborer les seins nus le même soir. Dans la catégorie pépère citons Daniel Auteuil et sa veste à motifs assorti à sa cravate et à sa femme sil vous plaît, sans oublier ses lunettes oranges… il n’a pas reçu de récompense mais de notre part nous l’avons élu Pépère de l’année,
Entre bulots et crevettes, j’ai vu des tenues mouais bof, j’ai compris le no color il faut bien enterrer l’ancien monde mais sur scène il faut du flamboyant, du volant, de la coupe qui claque, qui brille à la place de ces subtilités de maisons de couture qui ne se voient pas ou alors dans l’intimité. Ça aurait pu être l’année de la robe à défaut de l’année du palmarès.
Le dos d’Adèle en dentelle
Et puis j’ai vu Adèle se casser et j’ai trouvé le silence qui a suivi un peu cafouillé, la maîtresse de cérémonie n’est pas revenue à la suite de l’annonce du césar du meilleur réalisateur de l’année et j’ai trouvé ça triste. Elle avait un micro alors elle pouvait crier sa honte, son incompréhension, sa rage ou dire je me casse et poser son micro, ouah la classe. On s’est sentis soudain orphelines.
Donc on reste comme ça, on remballe le buffet, malaise, on se dit que bon cette année les plus couillus… c’étaient pas les hommes.
Le stylo de Virginie Despentes a craché sa colère et sur le moment nous en avions besoin. Fallait-il vraiment lui répondre ? Je n’en suis pas certaine.
Et les réseaux sociaux de hurler au lynchage médiatique.
Enfin nous avons survécu à cette soirée mais survivra-t-on au covid 19 ? Plus de bises ni de poignées de mains, de pâtes ou d’huile dans les rayons, ou va-t-on ? J’ai besoin de café et de papier toilettes, avec ces 2 ingrédients je peux passer le cap.
Merci à mes parents, merci à ma prof d’EMT qui a su détecter ce génie créatif qui bouillonnait déjà en moi, merci à vous cher public sans qui …
Et puis César, mais César ras le bol, on ne parle jamais de Rosalie !!!
trop fort ! bravo RAMONA
https://www.youtube.com/watch?v=tqdk0k_U8Zg
hihi mieux que Despentes…
Que c’est très bien écrit ! Bravo 😍 Tout est dit.
Magnifique chronique.
Les César 👎
Ramona 👍
Excellent 👌 !