Qui ?
De Ralph ou de Lauren est venu le premier ?
L’art du nom est une chose, que dis-je une science
Mademoiselle Chanel brillait à l’exercer
De son prénom aujourd’hui on nous vente un parfum
Avant-hier, le numéro de la rue ou jadis elle perça
Puis vinrent Allure, Coco, Égoïste et les autres,
Ces parfums nous enivrent et du porte monnaie nous délivrent
Du défilé ultime je garderais quelques images
Que je n’ai pas le droit de reproduire ici
Afin de courir sur les toits de Paris
Vêtue d’un short en tweed et d’une paire de babies
J’ai une jupe bicolore, me manquent quelques volants
Du noir, du long, du froufroutant
Ouf j’ai déjà les collants opaques noir carbone
Mais ces silhouettes de la Femme, la Parisienne
Des gamines surprises, en clones de maman
Ces jeunes mannequins toutes en jambes et genoux
Me saoulent avec leurs accessoires, leurs bijoux
Griffés, siglés de tous côtés et déjà datés
C’est du bling dont il manquerait la moitié
Du déjà vu, tatoués jusqu’aux poignets
Du sac, du bracelet, du collier, du logo discret
Trop de CHANEL tue le Chanel
Quid des codes
On s’ennuie à (mourir) voir des gamines nudes et fades
Sur les toits de Paris c’est pas la grosse poilade
The walking Dead
Dommage que l’escalade ne soit que dans le décor
Le tweed tantôt blanc, gris, griffé, regriffé
Manque d’étincelles pour encore nous enchanter
Point de surprises puisque la magie du défilé
Réside toute entière dans le Grand Palais
Et mes claquettes achetées 2 balles au marché cet été
C’est un hommage ou bien de la contrefaçon ?
Oui Mademoiselle Coco Gabrielle vous nous siphonnez l’escarcelle
À l’issue du défilé pour briller comme vos modèles
Il nous faudra débourser, prix nous consulter
Je suis allée me réconforter chez Louis Vuitton
Des lignes, des mix de matières, des couleurs
Avec des mannequins vivants
Miam, un défilé flamboyant